THE NEW CONFINER
Projet plastique hybride
Créé dans l’esprit d’un journal de bord graphique entre « intime » et « collectif »,
The New Confiner est une exploration et une rencontre plastico-anthropologique.
Comme une primale exploratrice, je m‘attache à autopsier l’ordre et le désordre de mes journées, à analyser les récents phénomènes humains, m’appuyant uniquement sur des connaissances et observations empiriques.
- avril 2020 à ce jour -
- à l’ombre d’un merisier presque déconfiné.
Depuis ma fenêtre, je pratique à guise la contemplation des écosystèmes.
D’abord, rappelons-nous.
En France, durant les confinements, la vie moderne dans ce qu’elle incarne de plus frénétique, s’absenta de moi. Je dessinai.
Une latence d’entre deux rythmes, d’entre deux temps.
Sur cette terre docile, parasitée depuis des milliers de révolutions par des mondes parfois éteints, s’asphyxie maintenant l’espèce terrienne.
Puis, situons-nous.
La maison, cet ouvrage « domestiqué » depuis l’ancienne Préhistoire, que la pandémie mondiale contraint à reconsidérer comme un processus dynamique1 proche de l’habitat troglodyte originaire.
Ornée de son plus bel apparat, elle revêtit son plus beau rôle. Ces arguments, ainsi exposés, reprirent alors place et elle redevint caverne. Cette fortification minérale, gardienne de l’histoire ensevelie dans le cortex depuis tant d’années, se mit à nouveau à respirer plus fort, plus vite, plus juste.
Son émotionnelle protection m’immola.
Ces murs lourds de roches friables hurlèrent le silence.
A cet instant, toute la grotte dessina en moi.
Consciente qu’il s’agit bien là d’une structure locataire du providentiel propriétaire qu’est notre planète.
Mon abri porte le nom de: grotte pirate.
Dans une solitude essentielle, dissimulée dans la quiétude et la tiédeur qu’offre ma chambre tourelle - au stylet noir, j’ai gravé - comme nous avions toujours gravé - sur la tablette graphique, le visage primitif du récent «paradigme humain».
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The New Confiner,
avant propos (extrait),
2021